Avis du Conseil Supérieur de la Santé sur les cigarettes électroniques : l’approche devrait s’appliquer à toutes les alternatives sans combustion
Le nouvel avis du Conseil Supérieur de la Santé sur les cigarettes électroniques est un bon pas dans la direction d’une société sans tabac. En étendant la distinction réglementaire entre les cigarettes classiques et les cigarettes électroniques à d’autres alternatives scientifiquement fondées et meilleures, cette ambition pourrait être réalisée encore plus rapidement.
Dans son nouvel avis, le Conseil Supérieur de la Santé confirme que la cigarette électronique est nettement moins nocive que de fumer des cigarettes classiques, et qu’elle constitue une meilleure alternative pour les fumeurs. Le Conseil convient également que la grande majorité des risques du tabagisme ne sont pas dus à la nicotine, mais aux nombreuses substances nocives libérées par la combustion du tabac.
Selon le Conseil Supérieur de la Santé, l’utilisation des cigarettes électroniques contenant de la nicotine peut, sous certaines conditions, avoir une place dans la politique de lutte contre le tabagisme et jouer un rôle positif dans la future politique de sevrage tabagique, en particulier parmi les groupes vulnérables de fumeurs invétérés.
Le Conseil plaide donc pour une règlementation qui établisse une distinction claire entre la cigarette classique et la cigarette électronique, en se concentrant à la fois sur une meilleure information des fumeurs sur les avantages de cette alternative moins risquée (mais pas sans risque) et sur la protection des non-fumeurs et des jeunes. Le Conseil Supérieur de la Santé est entre autres en faveur d’une distinction claire en ce qui concerne l’emballage, la communication d’informations et la politique d’accise afin de maximaliser les opportunités de ces produits.
Pourquoi seulement pour les cigarettes électroniques ?
L’approche équilibrée du Conseil Supérieur de la Santé à l’égard des cigarettes électroniques devrait être pleinement étendue à toutes les alternatives scientifiquement prouvées meilleures que la cigarette classique, tels que les produits du tabac chauffé.
« Tout comme les cigarettes électroniques, le Conseil Supérieur de la Santé a confirmé en 2020 que les produits du tabac chauffé réduisent considérablement l’exposition aux substances nocives en ne brûlant pas de tabac. Ceux-ci devraient donc également être une alternative accessible et meilleure pour les près de deux millions de fumeurs en Belgique », déclare Miguel Matos, Managing Director de Philip Morris Benelux. « Dans presque tous les pays européens*, les produits du tabac chauffé sont disponibles depuis plusieurs années. En quelques années des millions de fumeurs s’y sont converti et ont complètement arrêté de fumer des cigarettes. Dans notre pays, ces produits sont encore complètement assimilés aux cigarettes classiques, ce qui renforce la désinformation parmi les fumeurs. En appliquant l’approche du Conseil Supérieur de la Santé pour la cigarette électronique aux produits du tabac chauffé, les fumeurs pourraient aussi être correctement informés des avantages de cette alternative comparée à continuer à fumer des cigarettes classiques. »
Le gouvernement travaille actuellement sur une « stratégie interfédérale tabac 2022-2028 ». Afin de saisir l’opportunité que la cigarette électronique et les produits du tabac chauffé représentent pour accélérer la baisse du nombre de fumeurs, il est crucial que la distinction fondamentale entre ces produits innovants sans combustion et les produits du tabac classiques soit reflétée dans la politique menée.
* Pays européens où les produits du tabac chauffé sont sur le marché aujourd’hui : Albanie, Allemagne, Andorre, Arménie, Autriche, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, France, Grèce, Hongrie, Îles Canaries, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Macédoine du Nord, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine.