La consommation illégale de cigarettes en Belgique a augmenté de 45%
Le marché noir des cigarettes en Belgique a connu à nouveau une croissance en 2018, passant de 330 millions d'unités à 480 millions, soit une augmentation de 45%. C'est ce qui ressort du "rapport Stella" de KPMG, qui calcule chaque année la consommation de cigarettes illégales en Europe. En outre, la production de cigarettes illégales se fait de plus en plus près de chez nous, et donc également en Belgique. Notre pays s'inscrit à cet égard dans la tendance européenne voyant la fermeture de pas moins de 112 installations illégales au sein de l'UE en 2018.
Cette forte augmentation de 45 % – pour une consommation totale de 480 millions de cigarettes illégales – se traduit de la manière suivante :
- Contrefaçon : Davantage de cigarettes contrefaites ont été consommées en 2018, pour un total de 36 millions d'unités. Principalement les marques les plus connues font l’objet d’une contrefaçon ;
- Contrebande : Le nombre de cigarettes de contrebande a également augmenté de plus de 40%, passant de 282 millions d’unités à 402 millions. Les cigarettes de contrebande sont des cigarettes qui sont acheminées illégalement dans un pays sans payer de droits d'accise. Dans notre pays, elles provenaient principalement de Bulgarie, de Biélorussie, de Roumanie et de Pologne ;
- “Illicit whites” : En triplant, c’est la consommation des « illicit whites » qui a le plus augmenté, en passant de 13 à 41 millions de cigarettes. Les « illicit whites » sont des produits du tabac qui sont généralement produits légalement, mais avec l’intention de les distribuer illégalement sur un marché où ils ne sont pas proposés à la vente via les canaux légaux et sans que des taxes ne soient perçues. Il s’agit souvent de marques de cigarettes inconnues qui ne répondent pas aux normes de qualité et d’emballage européennes, et qui sont vendues à la moitié du prix des marques légales.
Des fabriques de cigarettes illégales aussi en Belgique
Les cigarettes de contrefaçon étaient autrefois introduites en Europe principalement par des conteneurs en provenance de Chine. La production illégale s’est donc déplacée vers l’Europe de l’est, en particulier le Belarus et l'Ukraine. Ces dernières années les cigarettes de contrefaçon sont toutefois de plus en plus produites en Europe de l’Ouest, y compris en Belgique. Cela peut s'expliquer par le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l'Europe et par la proximité des marchés de destination qui sont lucratifs pour les organisations criminelles.
Les organisations criminelles acquièrent en ligne des machines industrielles et des pièces de rechange toujours plus sophistiquées. Elles sont ensuite envoyées via des zones de libre-échange pour empêcher leur détection, généralement depuis le Moyen-Orient et l'Extrême-Orient. Il est ainsi plus facile et plus rapide de mettre sur pied des usines de tabac illégales.
La lutte contre ces usines locales de cigarettes illégales, menée par les services de la douane et de la police belge, a porté ses fruits. Dans notre pays, 4 installations illégales ont ainsi été démantelées en 2018.
Les autres services douaniers européens enregistrent également toujours plus de succès dans le démantèlement de ces usines locales illégales. 112 installations illégales ont été fermées au total en 2018, avec la Pologne, la Grèce et la République tchèque se trouvant dans le peloton de tête (66 installations illégales ont été fermées en Pologne, 8 en Grèce et 9 en République tchèque).
UE : surtout une augmentation des cigarettes de contrefaçon
La consommation illégale de cigarettes dans l'UE est estimée à 8,6 % de la consommation totale. Elle s'élève à 43,6 milliards de cigarettes – soit autant que les marchés légaux de cigarettes du Royaume-Uni, de l'Autriche et du Danemark réunis. Au niveau européen, la consommation totale de cigarettes illégales est restée stable par rapport à 2017, mais le nombre de cigarettes contrefaites a augmenté de 30 % : la plus forte augmentation jamais enregistrée.
Pourquoi la lutte contre les cigarettes illégales est si importante
Le commerce illégal est un problème complexe : il nuit à de nombreux secteurs, a un impact négatif sur la société et ne respecte ni les frontières ni les lois. « Les cigarettes illégales nuisent également aux finances publiques et aux entreprises légitimes – y compris la nôtre – et alimentent la criminalité dans les collectivités locales », déclare Ellen Thewissen de PM Benelux.
Aucun gouvernement ou secteur ne peut résoudre ce problème à lui seul. La coopération est donc cruciale pour lutter contre le flux croissant de marchandises illégales. PM Benelux s'engage dans ce contexte à collaborer sur le terrain avec les services douaniers belges. Un échange d’informations a lieu, par exemple sur la manière d'identifier précisément les marchandises contrefaites.
À propos du rapport Stella de KPMG
Le projet Stella est une étude annuelle de KPMG qui cartographie la taille et le développement du marché illégal des cigarettes dans l'UE. Le rapport a été commandité par Philip Morris Products NV pour les données de 2018. L'étude couvre les 28 États membres de l'Union européenne.
Pour 2018, KPMG a nommé un groupe d'experts chargé de vérifier et d'affiner les résultats du rapport Stella. Les membres du groupe d'experts proviennent de différents horizons : l’industrie, les forces de l’ordre, le milieu universitaire et la lutte antitabac.
A propos de Philip Morris Benelux
Philip Morris International (PMI) est une société internationale de tabac pionnière active dans la fabrication et la vente de cigarettes et d'autres produits contenant de la nicotine sur les marchés en dehors des États-Unis. Nous construisons notre avenir avec des produits sans fumée. En combinant des compétences multidisciplinaires dans le développement de produits, nos installations de pointe et nos fondements scientifiques, nous visons à nous assurer que nos produits sans fumée répondent aux préférences des consommateurs adultes et aux exigences légales strictes. Notre vision est que ces produits finiront par remplacer les cigarettes. Veuillez consulter nos sites internet PMI et PMIScience pour plus d'informations.