Les fumeurs belges se tournent de plus en plus vers les cigarettes de contrefaçon
Berchem - En 2020, 5,8% de la consommation totale de cigarettes en Belgique provenait du commerce illégal, soit 510 millions de cigarettes. Cela représente une perte de 126 millions d'euros pour le fisc belge. Plus inquiétant encore, l'étude annuelle de KPMG sur le commerce illégal de cigarettes en Europe montre que les fumeurs belges sont de plus en plus séduits par les cigarettes de contrefaçon.
En 2020, la consommation de cigarettes illégales a diminué en Belgique, mais elle représente toujours 5,8% de la consommation totale de cigarettes, soit 510 millions de cigarettes. Cette diminution semble être due à une baisse du nombre de cigarettes de contrebande (importées illégalement). En revanche, le nombre de cigarettes de contrefaçon consommées continue d'augmenter fortement. Les ‘lockdowns’ et les restrictions de circulation semblent avoir rendu la vie plus difficile aux contrebandiers. Il semble donc probable qu'il ne s'agisse que d'un effet temporaire dû à la situation exceptionnelle de 2020.
La quantité de cigarettes de contrefaçon sur le marché belge continue de croître fortement
La progression continue du nombre de cigarettes de contrefaçon est très préoccupante, leur volume augmentant à un rythme alarmant pour la quatrième année consécutive. De plus en plus de fumeurs belges se laissent tenter par les cigarettes de contrefaçon, avec près de 200 millions d'unités consommées en 2020, soit une augmentation de 25% par rapport à l'année précédente.
Ellen Thewissen (Managar Illicit Trade Prevention chez Philip Morris) ajoute : "Cette augmentation de la contrefaçon se reflète également dans les actions prises par les autorités pour lutter contre le commerce illicite. Ainsi, en 2020, pas moins de 6 usines de cigarettes illégales ont été démantelées en Belgique. Ces usines clandestines produisent généralement des cigarettes de contrefaçon de marques connues. Les cigarettes issues de ces productions sont généralement vendues dans des pays où les prix de vente sont plus élevés, comme la France et le Royaume-Uni, mais également en Belgique, où de plus en plus de cigarettes de contrefaçon produites illégalement se retrouvent sur le marché."
Craintes d'une nouvelle augmentation du commerce illégal de cigarettes
Le rapport se penche également sur les questions transfrontalières. Ainsi, en 2020, la France est le pays où le commerce illicite s’est révélé être le plus élevé, la consommation de cigarettes illégales y ayant représenté près d'un quart (23,1 %) de la consommation totale de cigarettes. Il s'agit d'une augmentation de 64 % par rapport à l'année précédente.
Le fait que la France soit confrontée à un problème majeur n'est pas une coïncidence. En raison des fortes augmentations des accises sur le tabac ces dernières années, les prix en France sont parmi les plus élevés d'Europe. Compte tenu de cette réalité, une nouvelle augmentation du commerce illicite de tabac en Belgique serait à craindre si, là aussi, de fortes augmentations des accises venaient à faire croître trop vite les prix de vente aux consommateurs.
Lutte contre la fraude
La réduction du commerce illicite est une priorité pour Philip Morris Benelux, et il est donc réjouissant que le plan de lutte contre la fraude récemment proposé par le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) mette l'accent sur ce point. Une bonne coopération entre les autorités et le secteur privé est essentielle à cet égard. Enfin, Philip Morris Benelux appelle toutes les parties concernées à continuer à collaborer de manière constructive et à allouer les ressources nécessaires pour lutter vigoureusement contre le commerce illégal de cigarettes.
À propos du rapport KPMG
Le rapport est une étude annuelle de KPMG qui cartographie l’ampleur et le développement du marché des cigarettes illicites dans l'UE. Le rapport, qui comprend des données pour 2020, a été commandé par Philip Morris International. L'étude couvre les 27 États membres de l'Union Européenne.